Joshua Osih

Le député et premier Vice-président du Social Democratic front a été désavoué par son parti après la signature de la lettre adressée au Congrès américain.

Outre le désaveu de son parti après qu’il ait signé une lettre adressée au Congrès américain, le premier Vice-président du SDF est aux prises avec d’autres militants quant à la succession de John FruNdi. Le Comité exécutif national du SDF a tranché. Le député du Wouri Centre a agi en marge de la politique du parti. Joshua Osih a dès lors été désavoué par le parti de la Balance au cours d’une concertation du Nec qui a eu lieu à Yaoundé ce samedi 13 mars 2021. L’organe suprême du Social Democratic front condamne la participation de son Premier Vice-président et de certains autres députés  à la rédaction de la lettre du 20 février, recadrant le Congrès américain. Les membres du Nec assurent dès lors  que « face à la signature de la pétition écrite au congrès américain par certains membres de l’Assemblée nationale, y compris le 1er vice-président national du parti- Honorable Joshua Osih. « Il (Ndlr Nec) les charge, avec la même vigueur, d’appeler le Parlement (avec la majorité obèse du RDPC) et le Chef de l’Etat à porter le problème anglophone devant le parlement pour discussion. Dans le cas contraire, les députés du SDF signataires de cette pétition devraient retirer leurs signatures ». Cette sortie du Nec intervient alors que la formation politique est en perte de vitesse après la participation malheureuse de Joshua Osih à la présidentielle de 2018. En outre, Le premier Vice-président est aux prises avec d’autres militants du parti quant à la succession de John FruNdi. En rappel, outre le député du Wouri Centre, l’on peut également lire le nom de l’honorable NjongEvaristus, parlementaire du département de Boyo dans la région du Nord-Ouest.

Explications

Le désaveu de Joshua Osih intervient alors qu’au sein de la Chambre Basse du parlement, des voix dissonantes s’élèvent au sujet de l’idée de rédiger une correspondance au Congrès américain sans que tous les députés ne soient informés. « Je ne suis pas signataire de cette lettre et je ne serai jamais signataire d’une telle lettre. Pour l’instant, j’ignore les motifs pour lesquels certains députés ont signé une telle correspondance. J’ai lu le contenu et je pense que nous allons en débattre. C’est le lieu, c’est le moment. Il n’y a pas de polémique à faire. Chaque député a ses opinions, ses motivations personnelles. Maintenant, il faut aller dans le fond pour demander les raisons, les mobiles qui peuvent emmener un groupe de parlementaire à prendre une telle position. Le moment venu, nous interrogerons nos collègues » assure l’honorable BenildeDjeumeni, député SDF. Une vision que l’on ne partage pas parmi les  66 signataires de la lettre recadrant le congrès américain. « Ce que le congrès américain a écrit était condamnable. Quand on regarde le problème anglophone, on ne comprend pas ce que fait l’Amérique. Pourquoi continuent-ils à garder ceux qui financent les Ambaboys ? Ce sont toujours eux qui sont les premiers à condamner. Il n’y a pas d’électricité etc. On ne peut pas rester silencieux. Pour ceux qui parlent de débat sur la crise anglophone ici,  mais  l’Assemblée nationale n’est pas un palais de justice» défend l’honorable Simon Kumase, député Rdpc.

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