La sortie du Mindef le 12 avril 2021 à travers un communiqué, trahi une sale pratique qui fait son chemin depuis la fin des années 1990.
Le ministre Joseph Beti Assomo, en rendant public son communiqué de ce 12 avril, a dénoncé le trafic d’influence qu’utilisent certaines hautes personnalités du Cameroun, dans le but de passer outre le mérite exigé dans le cadre des recrutements au sein des armées. Il fustige précisément les lettres-recommandations envoyées auprès de son cabinet. Ce que l’on remarque dans cette démarche, c’est que les mauvaises habitudes ont la peau dure. Une ponte, alors tout puissant Délégué du gouvernement auprès et mieux que quiconque, un ancien gouverneur de région n’ont-ils pas vu leur fils passer de vie à trépas parce qu’ils voulaient faire de ces progénitures des officiers de l’armée ? En tous cas, on peut comprendre cette floraison de recommandations parce que comme l’avait affirmé lui-même le chef de l’État Paul Biya, « la vérité vient d’en haut ». Depuis la fin des années 1990 et plus récemment à la Fonction publique camerounaise, on entend parler des listes du SGPR, du DCCPRC, du CERAC, du PAN, auxquelles se sont ajoutés plus récemment encore, les listes du Sénat, de la Cours Constitutionnelle voire, de la Cours Suprême. Sauf cette fois-ci que, celui qui en a marre des recommandations, sait de quoi il parle. Ne dit-on pas » qu’un mal pour un bien ? Attendons voire comment les réseaux du régime de Yaoundé vont se comporter vis-à-vis du ministre Beti Assomo. Si pour une fois cela pouvait arriver, que seuls les plus aptes soient retenus dans cette armée qui fait de plus en plus preuve de professionnalisme à travers la lutte contre le machin de boko haram et les rebelles du Nord-ouest et du Sud-ouest du Cameroun.