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Sur instructions du président de la République, chef des forces armées, le Mindef, Joseph Beti Assomo est arrivé à Maroua hier afin de remobiliser les troupes sur le terrain et rassurer les populations à la suite des dernières attaques survenues à Sagme et Zigue.

Remobiliser les troupes et les autres acteurs de la lutte contre la secte terroriste Boko Haram (Forces de Sécurité et de Défense, Autorités administratives, Comités de vigilance…) déployés sur le terrain des opérations afin de continuer à préserver l’intégrité du territoire national et rassurer les populations sur la détermination du haut commandement militaire à garantir la sécurité de tous sur l’ensemble de la région de l’Extrême-Nord.

Ceci dans un contexte où la nébuleuse Boko Haram a révisé son idéologie, sa logique de conquête territoriale, et connaît un regain de vitalité dans ses actions pernicieuses contre le Cameroun.

C’est l’objectif assigné par le président de la République, chef des forces armées au ministre délégué à la présidence chargé de la Défense. Joseph Beti Assomo est arrivé hier mercredi 28 juillet 2021 en milieu de matinée dans la ville de Maroua, accompagné des chefs d’états-majors centraux (terre, air et mer) et le général de brigade, directeur central de la coordination à la Gendarmerie nationale. Une visite qui intervient quelques jours seulement après les deux dernières incursions de la secte terroriste Boko Haram dans les localités de Sagme et Zigue dans le département du Logone-et-Chari. « Nous allons voir ce que nous pouvons apporter comme réajustements dans la conduite des opérations au cours de la réunion que je présiderai avec le haut commandement militaire et les responsables des opérations », a prévenu le Mindef au cours de la brève séance de travail qu’il a présidée à son arrivée à l’Hôpital militaire de région n° 4 en présence des soldats blessés au cours des dernières opérations.

Joseph Beti Assomo a du reste indiqué que la participation à la concertation de ce jour ne sera ouverte qu’à des personnalités habilitées. Il faut rappeler que près d’une quinzaine des éléments de nos forces de défense ont perdu la vie au cours des deux dernières attaques mentionnées plus haut, avec également de nombreuses victimes du côté des terroristes de la secte Boko Haram.

Il sera donc question aujourd’hui de voir s’il y a lieu de réadapter la stratégie camerounaise, face à la nouvelle montée en puissance des terroristes. La finalité étant de réduire leur capacité de nuisance et permettre aux populations de continuer à vaquer sereinement à leurs occupations. Ce qui explique la présence dans la délégation du ministre délégué à la présidence chargé de la Défense, des différents chefs d’états-majors centraux de nos différentes forces. Quelques minutes seulement après son arrivée dans la ville de Maroua, Joseph Beti Assomo a donc mis le cap sur l’Hôpital militaire de région n°4. Sous la conduite du colonel médecin, Francis Nnanga, le responsable de cette formation sanitaire, il s’est entretenu, individuellement avec les blessés, avant la séance de travail à la direction de l’hôpital. « L’armée prend soin de ses hommes, surtout ceux tombés sur les théâtres d’opérations militaires. Tout sera mis en œuvre pour votre prise en charge », a rassuré le Mindef. De même qu’il a indiqué que tout va être mis en œuvre pour le suivi, non seulement médical, mais également psychologique des uns et des autres, afin de les mettre à l’abri d’éventuelles séquelles qui pourraient être liées à la situation qu’ils ont vécue sur le terrain. Outre les principaux responsables de la Région militaire interarmées n°4, le général de division Saly Mohamadou et son collègue de la gendarmerie, le général de brigade Jules César Essoh, le Mindef était assisté au cours de ces échanges des autorités administratives et militaires de la région sous la conduite de Mathias Fombele, secrétaire général des Services du gouverneur, représentant ce dernier empêché.

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