Pourtant, ils représentent un danger pour la santé des consommateurs
Préoccupées par leurs performances libidineuses, de nombreux usagers ont régulièrement recours aux comprimés, décoctions, poudres et écorces. C’est du moins le constat fait. Des produits qui décuplent l’endurance et rétablissent l’appétit sexuel, à en croire ceux interrogés. Plantes aphrodisiaques, huiles essentielles, médicaments, pilules, tout y passe. Hommes et femmes en usent et abusent de ces différents aphrodisiaques, faisant fi des dangers pour la santé. Si l’efficacité de ces produits censés doper le désir sexuel n’a jamais été prouvé, les risques pour la santé, leurs effets secondaires, eux, sont bien réels telle que le démontre cette enquête, réalisée auprès des adeptes de cette pratique dans la ville de Yaoundé. Pour assouvir les fantasmes sexuels de leur partenaire femme, des hommes prennent régulièrement l’option de consommer des aphrodisiaques. Ces substances, en général naturelles, sont utilisées pour, disent-ils, stimuler le désir sexuel. « J’ai besoin des écorces pour booster ma performance au lit. Il est bien vrai que je ne suis pas si vieux que ça, mais j’ai un sérieux problème en bas. Je prends du temps pour bander et lorsque j’y parviens, cela ne dure pas. J’ai peur que ma copine aille voir dehors. Cette potion, c’est un ami qui vit à Maroua qui me l’a donnée. Je mache ces écorces quelques minutes avant et j’accompagne cela avec un verre d’odontol ou d’une Guinness. Le résultat est juste waouh», confie dans les colonnes du journal régional L’œil du Sahel, Abbo Mallam, adepte des aphrodisiaques. Et ce dernier d’ajouter : « Lorsque que je n’ai pas cette écorce, j’ai ma composition sécrète. Je prends la boisson Reaktor ou coca-cola, que je mélange avec un Nescafé, du whisky et une poudre faite à base des écorces qui ne manque jamais dans ma poche. Le résultat est pareil. Lorsque je n’ai pas ces écorces, je fais recours à la médecine moderne. Je prends en général, des comprimés qu’on appelle véga200 qui coute 300Fcfa et l’anaphraline 0,25, qui coute 100Fcfa, ils sont plus rapides que les écorces ».
Aphrodisiaques traditionnels et médicalisés
Pour donner un sérieux coup de fouet à leur libido, beaucoup s’adonnent à la consommation des aphrodisiaques traditionnels et médicalisés. « J’ai des aphrodisiaques en pommade, en bande, en liquide, en sirop et en comprimé. Ce dernier vient sous plusieurs formes », précise Alain Fouapo, vendeur de comprimés au marché Melen. Et le commerçant de lister. « J’ai presque tous les aphrodisiaques commercialisés en Afrique Centrale. Mes clients sont pour la plupart du temps, des hommes, âges confondus. Nous avons des comprimés qu’on appelle véga200, de couleur rouge vendus à 300 Fcfa ; des anaphralines 0,25 à 100Fcfa, les Véga Vip qui viennent sous formes de cœur ou de pénis. Le comprimé coute 150 Fcfa. Le Véga effervescent, qu’on met dans un verre d’eau, qui coute 400Fcf.