Depuis au moins trois mois, les prix de ce sous-produit aviaire sont en constante augmentation, et l’alvéole se vend désormais à 2000 voire 2200 FCFA. Les producteurs se plaignent de la rareté et même des coûts élevés de certaines matières premières, du fait des restrictions liées aux importations.

La filière avicole camerounaise est en proie au vent d’inflation qui souffle sur le marché camerounais et ébranle l’ensemble des filières. La pénurie de poulets observée au sein de la filière au cours du second semestre 2021 est désormais jugulée, même si les prix continuent de grimper. C’est également le cas des œufs de consommation, dont les prix connaissent une hausse vertigineuse depuis au moins trois mois, et qui ont caracolé au cours du mois de janvier dernier. Dans les échoppes, l’œuf se vend désormais à 100 FCFA, contre 75 FCFA il y a quelques mois, soit une augmentation de 33%. L’alvéole qui se commercialisait naguère à 1700 ou 1800 FCFA, coûte désormais entre 2000 et 2200 FCFA en fonction des espaces de distribution. Cette envolée des prix résultent d’une rareté des matières premières, à en croire certains producteurs. « La rareté des matières premières, que nous utilisons est à l’origine de cette augmentation. On nourrit les poulets comme d’habitude, mais les sacs d’aliments connaissent des augmentations, et on ne peut qu’imputer ça sur les œufs», confesse un producteur basé à Yaoundé, sous couvert d’anonymat. Ce dernier croit savoir que cette situation dénote des restrictions sur les importations de certains produits, en l’occurrence les vaccins. Il déplore également le renchérissement des coûts de certaines matières premières produites localement, en l’occurrence le soja, dont le sac de 50kg est passé de 16 000 à 25 000 FCFA. Il en est de même avec le maïs, l’un des aliments de base à la fabrication des aliments pour volaille. Le kilogramme est passé de 170 à 250 FCFA. Une hausse anticipée qui intervient en janvier, beaucoup trop tôt que d’habitude. Les producteurs envisageaient cette hausse pour le mois de mars prochain, coïncidant avec la soudure (période consacrée à l’ensemencement agricole). En plus, face à de telles difficultés, plusieurs éleveurs ont décidé de jeter l’éponge, n’étant plus en mesure de supporter les surcoûts des matières premières. « Plus la matière première est chère, plus certains éleveurs abandonnent. Et ça crée la pénurie. Plusieurs éleveurs se sont découragés parce qu’ils n’ont plus les moyens de s’acheter les matières premières », ajoute notre source. Pour l’heure, les perspectives restent floues, et rien ne présage encore d’une baisse éventuelle dans les prochaines semaines, du moins, pas avant une baisse des prix des matières premières.

Le prix du kilogramme de cacao baisse de 4,7% en fin d’année 2021

Les données de l’Office National du Cacao et du Café révèlent que le prix minimum du kilogramme est passé de 1050 à 1000 FCFA en fin d’année 2021, et s’est stabilisé dès l’entame de cette nouvelle année.

Depuis la fin du quatrième trimestre 2021, le prix du kilogramme de cacao est relativement stable. Ayant terminé l’année sur une baisse de 4,7%, soit une marge de 50 FCFA sur le prix minimum du kilogramme, il est maintenu depuis l’entame du premier trimestre 2022, selon les données rendues publiques par l’Office national du cacao et du café (Oncc) au 31 janvier 2022. En effet le kilogramme de cacao coûte 1000 FCFA au prix minimum, contre 1075 au prix maximum. On observe une baisse relative du prix minimum depuis le mois de novembre dernier, alors qu’au mois de septembre, il s’élevait jusqu’à 1100 FCFA. Les raisons de cette baisse ne sont pas connues, mais pourraient être vraisemblablement dû à un ralentissement de la demande, après les achats effrénés observés depuis le début de la campagne en août 2021. Cette baisse peut également s’explique par la disponibilité des grands volumes de production, et le lancement de la campagne cacaoyère en Côte d’Ivoire en octobre dernier, premier producteur mondial de cacao. Une baisse qui ne convient toujours pas aux producteurs, qui militent tout le temps pour une revalorisation du prix du kilogramme. « Au vu de ce qui se passe dans la commercialisation, les prix qui nous sont proposés par le marché mondial sont des prix qui ne sont pas justes car ne couvrant pas nos charges de production et ne nous permettant pas de vivre décemment », déplorait alors Alexis Joseph Koundi, Président National de la Confédération Nationale des Producteurs de Cacao et de Café du Cameroun (Conaprocam. Et pourtant, du côté du gouvernement, on estime que les producteurs camerounais sont parmi les mieux lotis du continent, avec des prix bord champ rivalisant avec ceux des autres pays producteurs. « Les producteurs camerounais, à la faveur d’une organisation interne certes perfectible, mais performante, et grâce à une politique de prélèvement à l’export prévenante, ont continué de percevoir une rémunération bord champ largement supérieure aux prix en vigueur dans les autres pays producteurs», soutenait le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, lors du lancement de la campagne cacaoyère 2021-2022 au mois d’août dernier. A propos de la production, depuis la dernière campagne cacaoyère, la nature semble avoir joué d’un contraste insoupçonné. Alors qu’on était en plein dans la pandémie de Coronavirus, marquée par de restrictions diverses et qu’on s’attendait à des conséquences sur la productivité, le Cameroun a plutôt enregistré une production en hausse au cours de la campagne 2020-2021. Le pays a produit 292.471 tonnes, soit une hausse de 35.319 tonnes par rapport à la précédente campagne, et 12% en valeur relative. Il s’agissait alors de sa meilleure production sur les six dernières campagnes.

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