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Alors que l’on parle de plus en plus d’un immeuble qui menace de s’effondrer, des gênes olfactives dues aux eaux épurées dans l’environnement  proche du projet, la mauvaise étanchéité des salles des eaux, l’absence des tuyaux de respiration des puisards, l’alimentation basse tension des logements non conforme aux spécifications techniques  Eneo et bien d’autres désagréments, le ministre de l’Habitat et du Développement Urbain (MINHDU) Célestine Ketcha Courtès, pour sauver sa tete lors du tsunami annoncé s’arc-boute sur  la réception des travaux de construction des logements sociaux d’Olembe, au grand dam du Directeur général de la Société Immobilière du Cameroun qui n’entend pas  cautionner cette roublardise aux conséquences incalculables.

Comme la plupart des projets gouvernementaux de ces dernières années, celui de la construction des logements sociaux n’échappent pas  à l’incurie des responsables en charge de leur conduite. Olembe, très cher au président de la République est un échec cuisant. Un doigt accusateur est pointé sur Célestine Ketcha Courtès qui semble avoir la tête dans les étoiles. A l’observation, l’esbroufe semble être la marque de fabrique de cette dame qui passe la majeure partie de son temps à en mettre plein la vue à sa coterie et autres ‘’fans clubs’’ pour des résultats quasi nuls. Le cas des logements sociaux d’Olembe en est une illustration parfaite. La décrépitude déjà très avancée du camp Sic dont elle a  l’état de désagrégation  au quotidien serait le cadet de ses soucis. Le comble est  qu’elle empêche au mandataire du gouvernement de s’acquitter de ses missions sous le fallacieux prétexte qu’elle est le président du Conseil d’administration, lui mettant les bâtons dans les roues  ) chaque occasion ou même en se substituant au Directeur général. En effet la gestion des 1520, logements sociaux construits à  Olembe sur financement de la Coopération sino camerounaise a été confiée à la Société Immobilière du Cameroun(SIC) au même titre que celle des 800 logements du Plan d’Urgence Triennal (PLANUT) par mandat signé le 31 Décembre 2019. Ce qui, des sources bien introduites aurait irrité Célestine Ketcha Courtès dont l’appétit gargantuesque du pouvoir et des honneurs ne sont plus à démontrer. Cependant, en vue de faciliter l’exécution dudit mandat, le DG de la SIC a sollicité du MINHDU par plusieurs correspondances, la réparation des dysfonctionnements et malfaçon constatés à Olembe, sans suite. Dans une 1ère correspondance datée du 30 Août 2021 et avec pour objet : « Travaux de remise à l’état des logements sociaux Olembe Coopération Sino-Camerounaise », le DG  demande au ministre que sa structure soit associée au suivi des dites remises à l’état. Ce qui n’a pas été du goût de Célestine Ketcha Courtes qui, depuis sa nomination comme PCA de cette boîte mène la vie dure à Ahmadou Sardouana. La raison ? Elle voudrait tout contrôler et même gérer par le biais de sa coterie essentiellement issue de son aire géographique. Ses collisions avec les Chinois ne s’expliquent pas dans la mesure où elle doit plutôt œuvrer à ce que ce projet cher au Chef de l’Et soit une réussite pour le bien être des habitants de ce camp SIC. Les injonctions du Minhdu à la société qui a conduit les travaux n’ont jamais prospéré pour des raisons inconnues. Las d’attendre une quelconque réaction, le directeur de la Sic est une fois de plus monté au créneau par une autre correspondance, parvenue à notre rédaction, et dans laquelle on peut lire : « J’accuse réception de votre correspondance, dans laquelle vous invitez la Société CHINA SHENYANG INTERNATIONAL COOPERATION CO LTD à se mobiliser en urgence afin d’exécuter les travaux de remise à l’état des logements des Cités Olembé/Yaoundé et Mbanga Bakoko/Douala. Y faisant suite, j’ai l’honneur de vous rendre compte qu’en date du 12 Mai 2021, vos collaborateurs ont récupéré les clés des chantiers des appartements des immeubles B1-B2-B3-B9-B10-B11, pour leur remise à l’état par le Constructeur, en vue d’une occupation effective. En date du 30 et 31 Août 2021, mes collaborateurs ont effectué une descente à Olembé/Yaoundé, en vue de l’évaluation et de l’appréciation du niveau d’avancement des travaux dont l’état des lieux a été transmis à l’entreprise Chinoise par le Mandat depuis le 1er Janvier 2020. Rendu sur le site, nous avons chaque jour constaté : l’absence de l’entreprise Chinoise sur le terrain ; aucune évolution sur les immeubles vandalisés, principalement FG et FH ; présence dans certains séjours des logements, des sanitaires à même le sol. Au regard de ce qui précède, et en exécution de vos instruction de faire occuper les logements, nous suggérons sauf meilleure décision de votre part, votre intervention pour qu’une descente conjointe MIHDU – SIC – CONSTRUCTEUR soit effectuée sur le site afin d’élaborer un calendrier ferme à respecter, pour nous éviter d’éventuels désagréments avec les acquéreurs qui se sont déjà acquittés de leur apport exigible et qui doivent intégrer leurs logements conformément aux prescriptions du Mandant.

                                                                                              Fuite en avant

Cette autre correspondance est restée sans suite. Curieusement et contre toute attente, en date du 1er février dernier, elle invitait le Dg de la Société Immobilière du Cameroun à prendre part à la réception définitive des travaux de construction des 1520 logements d’Olembe, ne tenant aucunement compte de l’inconfort de ses  habitants. Un véritable pied de nez, mieux une trahison pour celui  dont elle n’arrête pas de chanter les louanges. Son attitude n’arrête plus de susciter des interrogations. Celle qui se dit ‘’la meilleure amie de la Première Dame’’ ne peut autant  saborder les œuvres et les initiatives de son époux au vu et au su de tous en toute impunité. Seulement, cet autre acte, comme d’ailleurs  tous les autres n’est pas fortuit. Une indiscrétion récoltée par notre source fait état de ce que le vent de panique lié à la ‘’Cangate et le Covigate’’ qui souffle sur les membres du gouvernement l’aurait inspiré. En quête permanente de buzz, elle aurait voulu une fois de plus rouler le chef de l’Etat dans la farine avec cette réception des travaux, laissant croire qu’elle est à la hauteur des missions à elle confiées.

Le DG de la SIC évite le piège

En date du 3 février dernier, Ahmadou Sardouana, pour justifier sa non présence au pseudo réception des travaux organisée par le ministre Ketcha Courtès l’a une fois de plus saisi par courrier. Dans ce document, outre les problèmes liés à l’inconfort des occupants et l’inhabitabilité de cet endroit, on pouvait y lire :

« L’occupation des logements en l’absence d’un certificat de conformité, ne permet pas de garantir la sécurité et la vie des occupants. Or, aux termes de l’article 5 du Mandat de gestion, la garantie de la conformité des immeubles incombe au Mandant ;

•             l’absence des Etats Descriptif de Division (EDD) dont l’élaboration incombe au MINHDU, en vue de la mise en copropriété des immeubles ;

•             l’absence de titre foncier au nom de la SIC permettant de faciliter les morcellements  au profit des acquéreurs. Cet écueil constitue la répétition d’une erreur depuis plus de 40 ans, obligeant ainsi les acquéreurs à recourir aux arrêtés d’approbation de vente en vue de l’obtention d’un titre de propriété en violation de la réglementation en vigueur ;

•             le blocage de la provision de FCFA 1,7 milliard prélevée pour l’entretien des espaces communs et le gardiennage ;

•             l’occupation par les riverains de presque 30 hectares de terrain destinés à la construction de 4200 logements Chinois pour la seconde phase du projet et ce, malgré les relances de la SIC qui a proposé au MINHDU une enquête foncière qui reste sans suite à ce jour ;

•             aucune suite n’est donnée à la demande d’un audit technique formulé par la SIC, malgré la validation de cette option au cours d’une réunion tenue dans les Services du Premier Ministre, Chef du Gouvernement. Une telle situation ne permet pas d’augurer des lendemains meilleurs pour le Mandat de Gestion qui incombe à la SIC, signataire des contrats avec les clients. A ce titre, la SIC endosse toute responsabilité en cas d’effondrement de ces immeubles. Elle s’expose également à plusieurs risques en cas de sinistres graves, l’absence des polices d’assurance tous risques bâtiments et décennale.

A ce jour, la plupart des problèmes sus relevés, objet de maintes revendications des résidents, n’ont pas connu de suite et la SIC n’a pas été associée à une quelconque action corrective. Seul le Laboratoire National de Génie Civil (LABOGENIE) a été invité à se prononcer sur la cause des secousses ressenties dans le bâtiment HE de la cité d’Olembé.  Considérant les termes du Mandat de gestion qui stipule en son article 5 que le Mandat est garant de la conformité des immeubles, il paraît nécessaire de vérifier la levée des réserves formulées par le Mandataire sous la responsabilité du Mandat avant la réception définitive. En l’absence de ce préalable, je décline la responsabilité du Mandataire sur la mise en œuvre du Mandat de gestion de même que tout dysfonctionnement et défaut sur le gros œuvre, les équipements, les infrastructures et divers ouvrages réalisés dans le cadre de ce programme et en particulier à Olembé/Yaoundé, ainsi que tout dommage que causeraient ces ouvrages aux tiers du fait des vices constatés et/ou rédhibitoires et décriés par les autorités administratives. Aussi, ma participation active à la réception définitive de ces ouvrages reste tributaire des préalables incombant nécessairement au Mandat et la signature du certificat de conformité par le maire de la ville, permettant ainsi au mandataire de remplir au mieux ses missions contractuelles afin d’éviter des pertes en vies humaines ».  A malin, malin et demi.

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