Les équipes sportives du Ministère de la Défense, toutes disciplines confondues, étaient à l’honneur récemment. Dans la salle des Actes dudit Ministère, elles ont présenté des trophées gagnés de haute rivalité, au cours de la saison 2021/2022, sur le plan international. Occasion saisie par le patron de la Défense de sensibiliser les candidats et autres aspirants aux métiers des armes, sur l’éthique, la probité morale, l’honneur et la loyauté. Des principes cardinaux chers aux Forces Armées camerounaises et des fonctionnaires de police.
Aux sportifs méritants, la patrie reconnaissant. Peut-on paraphraser une assertion universelle, qui s’est une fois encore, vérifiée le vendredi 12 Août 2022 au Ministère de la Défense. Après une saison sportive pleine et riche en rebondissements, sans oublier la forte débauche d’énergie et autres sacrifices personnels consentis par les athlètes, au service des sports de ce département ministériel, on ne peut pas dire que la moisson a été moins abondante. D’autant plus qu’il s’agit des lauriers glanés au niveau international. C’était dans le cadre des Premiers jeux du G5 Sahel regroupant 15 pays, qui se sont déroulés au Nigeria du 09 au 21 Octobre 2021. Les footballeurs et les athlètes camerounais se sont distingués en s’adjugeant la première marche du podium, ceci, devant le Nigeria pays organisateur, et, le Kenya. Lors de la 7ème Edition du tournoi des Clubs Champions d’Afrique de Volley-ball tenue au Congo du 15 au 26 Octobre 2021, les équipes FAP Volley-ball Messiers et Dames ont simplement fait une razzia en s’octroyant les deux titres et toutes les distinctions individuelles mises en jeux. En fin, au Championnat du monde Wabba International Hercule Olympia au Mexique du 30 Octobre au 04 novembre 2021, le Club FAP Body Building and Fitness s’est adjugé 8 médailles d’Or et 2 Argent, classant le Cameroun au finish, première nation mondiale de cette discipline, devant les USA et la Fédération de Russie.
Coup de sang
Des victoires produites à partir de la vision du chef d’Etat chef suprême des Forces armées et Police Paul Biya, savamment implémentée par le ministre Joseph Beti Assomo. Car, ce n’est plus qu’un secret de Polichinelle qu’en plus de sa force de brassage des peuples de la planète, le sport est aussi un cadre d’orgueil et de fierté des nations. Un élément essentiel du rayonnement et de la puissance des Etats du monde. Bien que dans sa pratique, il représente le théâtre d’affrontements réguliers et pacifiques entre Etats. C’est dans ce sens que cette cérémonie a donc été organisée, dans le but d’encourager les sportifs camerounais du secteur des Forces armées et Police du Cameroun. Elle visait également à renforcer l’éclosion des sports militaires, la consolidation de la cohésion sociale, ainsi que la sécurité et le rayonnement de la culture nationale. De quoi être fier des Forces Armées et Police du Cameroun, dont les athlètes ne sont en dehors des stars et autres modèles civiles de la République, que le chef de l’Etat Paul Biya a toujours eu à citer en exemples à la jeunesse camerounaise dans ses discours. Et c’est dans cette optique que Joseph Beti Assomo, ministre délégué de la présidence chargé de la Défense, a interpelé les parents, les responsables et les nombreux jeunes qui, ces derniers temps, sont de plus en plus enclins à servir sous le drapeau.
Ambition implacable
«Au-delà de célébrer l’engagement et les prouesses de nos équipes lors des diverses compétitions. Cette cérémonie est aussi l’occasion de sensibiliser les candidats et aspirants à une carrière militaire sur les valeurs morales et d’intégrité». A solennellement lancé le Mindef visiblement déçu par un tel comportement. En fait, les jeunes de nos jours, sont de plus en plus attirés par le métier des armes. Si la rigueur dans la présélection et plus tard, la difficulté des épreuves physiques et intellectuelles donnant lieu au recrutement final dans les corps des armées, sont très souvent redoutées par les candidats, il faut dire que la constitution du dossier, qui, dans un passé lointain, représentait un véritable goulot d’étranglement, ne constitue plus de nos jours un frein à l’ambition implacable de certains candidats. Ces derniers, très fertiles en imagination, ont trouvé à travers la falsification des documents exigés et autres méthodes peu orthodoxes, un moyen de contournement de l’obstacle constitué. Et Joseph Beti Assomo de marteler : «Les Armées et la Gendarmerie ne sauraient admettre dans leurs rangs, les tricheurs et les faussaires qui tentent d’y accéder par des moyens illégaux». S’agissant de la rectitude morale dont ils doivent faire preuve dans l’exercice de leurs fonctions, le patron des Forces armées a souligné que «Les enquêteurs de demain et les défenseurs de l’ordre public ne sauraient être des délinquants nantis de faux diplômes».
Faux et usage…
Selon le ministre Joseph Beti Assomo, c’est un total de 929 personnels en formation dont 8 élèves officiers, 898 recrues et, 43 élèves sous-officiers des armées et de la Gendarmerie qui ont été renvoyés des effectifs des forces de Défense. Motif, faux diplômes. Notamment Masters ; Licences ; Baccalauréats ; Probatoires ; Bepc ; O Level et A Level ; ainsi que des diplômes étrangers. Cette affaire qui fait grand bruit a été découverte dans la cuvée des recrues 2022 des Forces armées et de la Gendarmerie. La supercherie est mise à nu «après plusieurs vérifications minutieuses et rigoureuses effectuées auprès des administrations et institutions en charge de la gestion des examens officiels tant au Cameroun que dans les pays étrangers où nous avons mis à contribution nos missions militaires». Le membre du gouvernement s’est réjoui des conclusions même si « le processus a pris du temps, les résultats sont palpables». Puis il a continué en promettant que «conformément aux instructions du commandant en chef des forces armées, son excellence Paul Biya, aucune indulgence ne sera possible à cet effet». Toutefois, pour le bonheur des jeunes camerounais méritants et titulaires de diplômes authentiques, mais, recalés lors des concours et des recrutements, le Mindef a déclaré que «des dispositions sont prises pour remplacer les faussaires par des candidats méritants qui remplissent toutes les conditions physiques et intellectuelles
Petite histoire
En fait, le problème des faux diplômes ne serait pas nouveau au Cameroun et encore moins l’apanage du Ministère de la Défense. Selon des sources, c’est une gêne globale qui affecterait même toutes les administrations et les sociétés publiques et parapubliques. Et des langues émettent le vœu de voir cette lutte se répandre au sein de toutes les administrations. Le ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative est vraisemblablement interpelé, dans le cadre de cette affaire des faux diplômes qui défraie la chronique, tant sur la toile que dans les médias depuis lundi 8 Aout dernier. Quoi qu’il en soit et bien que la cérémonie de présentation des trophées et médailles remportés par les équipes FAP, dans le cadre des compétitions internationales, durant l’année sportive 2021/2022 a presque tournée au vinaigre, très relevée, s’est déroulée devant un parterre d’invités constitués du SED Yves Landry Gallax Etoga, des secrétaires généraux de la Défense, de l’Education de base et de la Dgsn. A côté d’eux, des officiers généraux, des présidents de fédérations sportives, ainsi que les sous-officiers et soldats. En rappel, dans le but de répondre aux différents conflits dans lesquels les Forces de Défense et de Sécurité sont engagées, le gouvernement a engagé un processus de renforcement des effectifs de l’armée. Cette année, le Mindef a lancé le recrutement de 1 080 sous-officiers, 3 000 gendarmes et 5 330 soldats et matelots de 2e classe. Pour un total de 9 410 nouvelles recrues