Au regard de la rareté du précieux sésame, ces derniers temps, l’on serait tenté de dire que ce sont des réseaux d’établissement de faux passeports et de passeports traficotés qui viennent de prendre un sacré coup grâce à la perspicacité du ‘’Vieux flic’’.
C’était de plus en plus la croix et la bannière pour l’acquisition d’un passeport au Cameroun. Les difficultés sont bien présentes pour obtenir ce qui peut finalement être considéré comme un sésame. D’après plusieurs camerounais confrontés à ce problème, la crise persiste depuis plusieurs mois et ne fait qu’empirer de jour en jour. Une situation qui aurait contribué au renforcement de la mafia qui régnait déjà autour de l’établissement des passeports. Le vieux flic vient de donner un sacré coup de pied dans la fourmilière. Le mode opératoire était de poser de faux timbres de 75 mille CFA sur les dossiers de demande de passeport. Selon nos sources, des complicités étaient à tous les niveaux de la production de cet important document. Ces fonctionnaires véreux prenaient les dossiers des usagers, donnant l’impression de leur faciliter la procédure. D’aucuns trouvaient cet accueil et ce service impressionnant. Ce n’était que l’arbre que de la poudre aux yeux. De nombreuses difficultés liées à la production du passeport partaient de là. Ces faussaires causaient un tort à l’économie nationale et ternissait l’image de la police que Mbarga Nguele s’attèle au jour le jour à redorer le blason. la délégation générale à la sûreté nationale éprouve de sérieuses difficultés à honorer ses engagements vis à vis de ses partenaires. Le passeport est devenu une denrée rare. pour l’obtenir il faut débourser plus que les frais homologués. Malgré la vigilance du Dgsn, les ennemis de la République trouvent toujours un moyen pour poser des actes répréhensibles.
Image apocalyptique
Repaire des faussaires, du grand banditisme et de l’affairisme, fief de détournements de fonds publics, inertie du personnel, mauvaises conditions de travail, retard dans la délivrance des passeports et des cartes nationales d’identité… Telle est l’image apocalyptique que des apprentis-sorciers tapis dans l’ombre veulent coller à la sûreté nationale. Cette version des faits imaginaire n’a pourtant rien à voir avec la réalité qui prévaut sur le terrain, où un travail de titan est quotidiennement abattu par le chef de la police camerounaise. Homme d’expérience, Martin Mbarga Nguélé roule en effet pour une police moderne. L’assainissement est au centre de ses préoccupations. Selon un cadre de la Dgsn, spécialiste des questions sécuritaires, «la police camerounaise sous Mbarga Nguélé réécrit son histoire en lettres d’or depuis qu’il a pris ses rênes. Sous sa houlette, toutes les récriminations faites contre cette police ont pratiquement disparu. Un nouveau barème indiciaire et un statut spécial des fonctionnaires de la police ont été élaborés sous l’impulsion du Dgsn. Les primes sont revues à la hausse. Un accent particulier est mis sur l’aspect vestimentaire. La même réforme de la police a porté sur l’amélioration du cadre de travail, avec la construction d’hôtels de police à travers le pays. L’agrandissement et le renforcement des équipements du centre de formation de Mutengene ne sont pas en reste. Au même titre que la construction de nouveaux centres médicaux appartenant à la police.
Un fidèle allié au chef de l’État
L’installation des caméras de surveillance depuis mars 2016 a permis d’intensifier la lutte contre le grand banditisme. Ledit projet prévoit 1500 caméras et relais de communication dans les 10 chefs-lieux de région ainsi que dans 7 autres zones stratégiques frontalières, notamment à l’Extrême-Nord en proie aux assauts de la secte islamiste Boko Haram. La campagne de dénigrement en cours n’ébranle donc aucunement le moral du délégué général à la sûreté nationale, encore moins celui des hommes qu’il dirige depuis 2010, après avoir été une première fois à la tête de ce corps entre 1983 et 1984. Le «vieux flic», comme l’appellent ses admirateurs, n’a pas l’intention de lâcher prise, encore moins de quitter cette tunique bleue dont il veut redorer le blason.