Parti du sud de la Lybie, une grande coalition lourdement armée est aux portes de Ndjamena.
Ça recommence avec les troubles chez le voisin tchadien. Depuis le 11 avril 2021, à la suite d’une présidentielle qui donne le sortant président Idriss Deby Itno gagnant, la situation est devenue très critique. Depuis l’aéroport international de Ndjamena, les troupes françaises y installées voient progressivement avancer des bandes lourdement armées en provenance du nord, notamment de la bande d’Aouzou, repris en son temps sous Hussein Habré avec l’appui de Mitterrand via l’armée française. La volonté de soumettre l’actuel homme fort de Ndjamena par Paris se dessine. Paris en fait détient tous les moyens de contrôle de l’espace aérien tchadien dont l’aéroport en est une propriété depuis Tombalbaye. Les milieux diplomatiques occidentaux à Ndjamena sont les premiers à conseiller aux leurs de se ravitailler et se préparer à quitter le pays. La menace rebelle est prise au sérieux par les autorités tchadiennes. De sources consulaires, le président Deby aurait déjà sollicité le soutien principal de son voisin Paul Biya. Celui-ci est depuis lors en concertation avec certains de ses pairs de la cemac et du bassin du lac Tchad. Au Cameroun, on sait que le changement au Tchad a toujours eu de graves conséquences au Cameroun. Le sage de Biya doit une fois de plus, faire preuve de grande diplomatie.