Les soutiens internes en Afrique et externe au continent des groupes criminels, appelle la mobilisation des dirigeants africains.
La reprise en force des attaques terroristes de Boko Haram dans la région de l’Extrême-nord du Cameroun donne à mener des réflexions. La première attaque du 24 juillet dans la localité de Sagme située dans l’arrondissement de Fotokol a fait 8 militaires tués et 13 blessés. Le communiqué du Mindef évoque un raid avec des armes lourdes et de plusieurs véhicules tactiques légers. Trois jours plus tard, une attaque similaire avec toujours des armes lourdes est perpétrée sur une position de la Force multilatérale mixte dans la localité de Zigue, arrondissement de Waza. Le bilan est de 6 morts et trois blessés. Ainsi donc, depuis 2017, pour ne prendre que cette date, 718 civils et 173 militaires ont trouvé la mort dans la région de l’Extrême-nord.
Sur les lignes de fronts dans le bassin du Lac Tchad, le groupe islamiste basé au Nord-Est du Nigeria et celui au nord du Lac Tchad. Mais la question fondamentale est de savoir d’où vient la logistique des plus sophistiquées avec laquelle les assaillants se déploient ? Alors, sil les analystes répondent qui’ il y a des soutiens internes en Afriques et externes au Continent, la question est pour quel objectif ? En réponse, selon les experts, l’Etat Islamique en Afrique de l’Ouest (l’Iswap) voudrait créer son grand califat. Face à la situation, le Cameroun seul ne peut apporter une réponse efficace.
Il est demandé une réorganisation stratégique et tactique des pays limitrophes du Nigeria qui sont exposés à la menace. L’Union Africaine doit énergiquement intervenir face aux soutiens des terroristes par des monarchies du Golfe et aux actions couvertes de certains Etats occidentaux. Cela a été prouvé à travers des mercenaires occidentaux retrouvés morts dans les rangs des assaillants. Dans cette guerre dite asymétrique, le renseignement prévisionnel ne peut être efficace que si des actions ciblées sont menées grâce aux données fournies. Les populations ont un grand rôle à jouer dans le cadre du renseignement. De ce fait, elles doivent être motivées en mettant à leur disposition des moyens conséquents pour une « synergie armée et nation ».
Léon MGBA